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"À chacun son Everest"

La pyramide de Maslow ça vous parle ? Si vous avez fait ES au lycée (oui je sais cela ne parlera qu'aux personnes nées dans les 80's et jusqu'en 2018) vous avez forcément entendu parler de ce petit triangle. Celui-ci suggérait la théorie des "besoins", de la satisfaction de ceux-ci. Plus on montait dans la pyramide, plus on se réalisait soi-même finalement.

L'une des cases dont je me rappelle était évidemment celle tout en haut : l'accomplissement de soi, "l'auto-actualisation". C'était le "graal" à atteindre. Cela pourrait être rattaché au sentiment qu’à une personne de faire quelque chose de sa vie tout en y incluant la dynamique de « deux pas en avant, un pas en arrière », selon laquelle nous revenons continuellement à nos besoins fondamentaux pour puiser des forces, apprendre de nos difficultés et travailler à une plus grande intégration de tout notre être.


Simple quoi.


Nous traversons tous des épreuves, c'est l'essence même de la vie, selon mon prisme. Sans ces "apprentissages", celle-ci serait fade, triste et finalement y trouverions-nous réellement un intérêt ?


En mai 2015, je perds ma mère d'un cancer, une longue bataille de 7 ans. Gagnée à maintes reprises et puis finalement, si épuisante j'imagine, qu'il a fallu lâcher...

Jamais évident de perdre un être comme une maman à 23 ans. Pourtant, il est dans l'ordre naturel des choses de voir partir ses parents.

Début 2021, Marion, l'aîné de notre "sororie" part pour le coup un peu trop tôt, un peu trop vite aussi. Une vie entière à lutter contre la mucoviscidose, une greffe des poumons à 25 ans. Marion était une battante, un être exceptionnellement lumineux et parfois si dur, exigeante avec ceux qu'elle aimait et évidemment envers elle-même.

Allez au bout des choses, vivre intensément, ne pas regretter car demain n'existera peut-être pas, c'était son mantra. Marion est allée au bout d'elle-même en voulant à son tour devenir maman. Tout cela déclencha un cancer et en à peine 3 semaines, elle nous échappa. Et là pour le coup, perdre une sœur et un enfant semble un peu moins naturel.

Une nouvelle épreuve, on tombe, on se relève. On avance sans oublier le passé, mais en osant lui faire face, en étant tourné vers l'avenir et ce qu'il reste à construire.

Pour en revenir à Maslow et à cette dernière petite case la, tout là-haut. Il y a de ces moments dans la vie ou il est nécessaire d'aller voir au fond des choses pour s'ouvrir le cœur. "À chacun son Everest" a eu cet effet sur moi. Donner de son temps, de son énergie pour des femmes et des enfants atteins d'un cancer, en rémission ou pas encore, m'a nourri.

Pourquoi ? Parce que ces personnes connaissent la préciosité de la vie. Elles vivent en se dépassant à travers l'escalade, la via ferrata, le yoga...Elles trouvent leur propre Everest, elles construisent leur pyramide.

Les autres nous aident à nous réaliser. À vous de trouver les personnes qui vous feront grandir, celles qui vous aiderons à dépasser vos démons, vos peines, à vous regarder en face.


©A chacun son Everest

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